Journal de bord

 
  • Samedi 26 avril 2008. Porto Rafti – Syros (Hermopoulis). 30 mn

 Sur les conseils de Guy je pars gaillardement avec maillots de bains, paréos et robes d’été : à cette saison il fait chaud en Grèce paraît-il. Au cas où, il y a des pulls à bord…

Départ par le TGV de 6H10. Il fait très frais et au dernier moment j’enfile des chaussettes pour la route. Voyage sans souci, arrivée à Athènes à 17H30 (heure locale = heure de Paris + 1H). En vol le ciel étant très dégagé j’ai admiré la chaîne des Alpes enneigée et la côte croate. J’ai reconnu les îles Kornati où j’ai navigué avec Eric il y a tout juste un an… instant de nostalgie au souvenir de cette belle croisière… Alors qu’il faisait grand soleil sur tout le trajet et 18° à Paris, Athènes est sous une bonne couche de nuages et un vent glacial m’accueille à la descente d’avion… 14° seulement… je fais grise mine ! J’enfile un pull sous ma veste et prend un taxi pour Port Rafti à quelques kilomètres de là. Le taxi a dû faire quelques détours car le trajet me semble long… et au final il me demande 35 euros, ce qui est prohibitif ! Guy est au mouillage dans la baie : je reconnais son bateau bleu. Il m’attend sur le quai. Malgré tous ses efforts pour éviter les éclaboussures des vagues, j’arrive mouillée à bord. Le temps de prendre le thé pour me réchauffer et de poser mon sac dans la cabine arrière, Guy a déjà levé l’ancre, cap au sud pour Syros où nous devons fêter la Pâques grecque le lendemain midi. F4 et houle de 1m à 1.50m. J’ai froid et je suis fatiguée. Guy me prête veste et bonnet que j’enfile sur mon pull humide. Nous dînons d’une salade et le mal de mer menace… je vais me coucher, incapable de me réchauffer. Tobago file vent arrière à 6 nœuds de moyenne… Je suis frustrée de ne pas être sur le pont pour en profiter pleinement. Je m’enroule toute habillée dans ma couverture pour dormir un peu, espérant retrouver bien vite l’énergie pour prendre un quart.

 

  • Dimanche 27 avril. Syros (Hermopoulis)

 Vers 4H je me réveille un peu réchauffée et je me lève pour prendre un quart, mais on arrive bientôt et Guy reste là. Nous accostons au port désaffecté d’Hermoupolis à Syros vers 5H30… gros dodo… la pluie martèle le pont… moi qui venait chercher le soleil !!!!

En fin de matinée nous allons voir Charles et Viviane (Vivi), les nouveaux amis de Guy. Nous sommes invités chez Makis, le shipshandler de l’île, pour un méga barbecue : un mouton et un cochon tournent à la broche et quantité de plats mijotent dans le grand four. Sono avec musique grecque… tout le monde danse et, au comble de la joie, cassent assiettes et même pots de fleur… Dommage qu’il fasse gris et froid… Il y a là deux anglais qui hivernent à Syros avant de partir pour les Antilles. J’essaye de bavarder avec l’un d’eux mais, à froid, les mots ne viennent pas. Il me vient alors l’idée d’aller un jour naviguer avec des anglais, ce serait un excellent moyen de me perfectionner. Mais je n’ose pas lui demander de m’embarquer l’hiver prochain… Je fais plus amplement connaissance avec Charles et Vivi. Charles est un grand gaillard chaleureux, marin et baroudeur confirmé, tandis que Vivi a embarqué à son bord depuis seulement quelques années.

En rentrant Charles nous arrête chez Rachel où vit une faune hippy très sympa… et visiblement un peu shootée. Nous restons un moment à bavarder puis nous rentrons au bateau pour un dernier verre d’ouzo… je n’en peux plus… dodo !!!

 

  • Lundi 28 avril : Syros (Hermopoulis – Finikas) 12 mn

 Réveil en musique, petit déj avec pain grillé (le pain en Grèce est vraiment un régal) puis nous passons prendre Charles pour une virée en voiture autour de l’île. Le temps est toujours bien gris et froid mais l’île est belle, même sans soleil. Charles nous laisse en ville vers midi. Balade et déjeuner sur une terrasse abritée. Le soleil fait de timides apparitions. Un petit tour au cyber-café car Guy veut chatter avec sa copine. Nous rentrons à pied au bateau. Nous partons ensuite pour Finikas de l’autre côté de l’île. 12 mn au moteur. Le soleil est enfin de retour mais il fait très frais. Nous accostons au port où nous comptons faire le plein d’eau. Nous prenons notre premier apéro sur le pont, entourés de plein de bateaux. Malheureusement il est impossible de diner sur le pont car il fait vraiment trop froid. Le temps de faire cuire les pâtes Guy va arpenter le ponton et rencontre des amis d’amis… Marcel et Clarisse… qu’il invite à prendre l’apéro à bord, puis à dîner avec nous. Ils ont plein d’amis communs… soirée sympa. Marcel est un homme jovial et très obèse : je me demande comment il fait pour naviguer avec tous ces kilos en trop ; il passe tout juste dans la descente du cockpit !

 

  • Mardi 29 avril : Syros (Finikas) – Kitnos (Loutra) 60 mn

 Beau soleil ce matin ! Ti déj sur le pont avec un pain vraiment délicieux. C’est Guy qui prépare le café et les toasts… je n’ai plus qu’à me lever et me mettre les pieds sous la table : le bonheur ! Petite balade dans la ville qui ne présente guère d’intérêt, puis départ vers 11H cap à l’ouest. Le vent forcit peu à peu. En fin de journée il s’établit à F4 avec mer belle. Nous tirons un grand bord de largue jusque Loutra, sur l’île de Kitnos, où nous arrivons à 17H. Accostage délicat dans ce port minuscule. Le soleil est revenu mais pas la chaleur. Nous faisons un tour dans la ville sans aucun intérêt… déçus… de retour à bord le froid nous contraint à rester dans le carré… nous jouons au scrabble !!! Cela faisait des années que je n’y avais pas joué, mais j’ai tout de même battu Guy. Soirée tristounette… nous regardons le DVD « la môme » et ce n’est pas ce film qui nous remet du baume au cœur… coup de blues… demain sera un autre jour !

 

  • Mercredi 30 avril. Kitnos (Loutra) -  Sikinos (Livadi) – 25 mn

 Réveil en larmes… Je rêvais que mon frère Patrice tombait au fond d’un précipice et que je n’avais pas le temps de le secourir, trop occupée… et le lendemain on le retrouve mort… Je traîne mon angoisse toute la matinée… ça passe un peu avec le plaisir de naviguer… et ça revient quand on met le moteur !

Après un petit déj dehors car le soleil est revenu, nous allons à la recherche des fameuses sources thermales chaudes : c’est une vague « baignoire » peu engageante ! Je renonce à m’y baigner. Nous levons donc l’ancre à 9H30, pas fâchés de quitter cet endroit sans intérêt. Cap au sud en direction de Serikos. Nav tranquille. Guy me laisse prendre des initiatives, c’est super. A 17H pile nous accostons au quai de Livadi sur l’île de Sikinos. C’est une jolie baie. Nous montons à la chora – vieux village grec – perchée en haut de la montagne : 5 km de route en lacets dans un bus qui nous dépose au pied d’un moulin. Premier village grec avec ses ruelles étroites en escalier, ses maisons blanches avec des volets bleus et des fleurs partout. Nous montons tout en haut jusqu’à la chapelle qui surplombe : le vue est magnifique de là haut ! Nous prenons un ouzo accompagné de mezzés sur une agréable petite place près d’une autre chapelle. Aux Cyclades partout où l’œil se pose il y a une chapelle… petite ou grande, mais toujours très blanche avec parfois une coupole bleue. Nous ratons le bus de 19H et décidons de redescendre à pied : une heure de marche mais la vue sur la baie est si belle que le temps passe bien vite. Pâtes pour le dîner après cela.

Guy va seul au cyber-café tandis que je feuillette un livre débile sur les hommes et le moyen de les « embobiner »… avec de telles idées les choses ne sont pas prêtes d’évoluer !!

Dodo… les voisins font la fête…

 

  • Jeudi 1er mai. Sikinos (Livadi) – Serifos (Vathy) 25 mn

 Enfin un pti déj en t-shirt sur le pont ! L’été est-il au RV avec le mois de mai ? Petit tour à pied et nous levons l’ancre vers Serifos. Nav très calme au moteur. Je sors enfin mon maillot de bain pour tenter de prendre un peu de hâle !!! Mouillage à 17H et… oh miracle… je me baigne un bon moment. Imprévu. Un vrai régal. Petit tour dans le village et diner au restau. Il n’y a pas foule et ce n’est pas excellent mais cette baie est bien agréable. Coucher de bonne heure.

 

  • Vendredi 2 mai. Serifos (Vathy) – Milos 17 mn

 Nous nous levons à 7H30 pour aller jusqu’au Kastro à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île. Le moteur de l’annexe refuse de démarrer et je rame jusqu’au quai (pas loin heureusement) ce qui nous fait rater LE bus à quelques minutes. Tant pis nous optons pour le stop et poireautons un moment car ce village est un terminus. Par chance un couple d’allemands, anciens marins, nous emmène au nord. Un peu de marche et nous tombons sur un français avec son épouse grecque. Kastro est vraiment un village superbe, pas touristique, niché en haut de la colline. Rues impeccables et maisons blanchies à la chaux. Retour un peu après midi après un détour involontaire par un port de la côte ouest. Le moteur refuse toujours de démarrer alors je rame pour le retour à bord Nous levons l’ancre aussitôt en direction de Milos. Petit vent pendant notre déjeuner. Ensuite Guy va faire la sieste et me confie le bateau. Très vite le vent tombe et j’enroule le génois (dur !) … c’est parti jusqu’à 19H au moteur ! Nous nous amarrons au port au fond de la baie de Milos. Le quai est en pleine ville. Nous partons à la recherche de fromage… et trouvons une « luandry » au passage. Nous y laissons un gros sac de linge : Guy tente de négocier mais rien n’y fait, c’est 10 euros la machine ! Diner à bord suivi d’une grande mousse en terrasse. Cette ville ressemble à toutes les stations balnéaires de Méditerranée. Je traine un peu tandis que Guy va rejoindre sa belle sur internet. Nuit un peu perturbée par la musique d’un bar voisin…

 

  • Samedi 3 mai. Milos

 Visite de l’île en scooter. Nous débutons par des formations calcaires étonnantes puis nous grimpons tout en haut du kastro : la vue mérite amplement l’effort ! En redescendant nous découvrons le théâtre grec où fut trouvée la célèbre Vénus de Milos. Nous descendons ensuite visiter Klima, un petit village de pêcheurs niché au pied de la montagne et les pieds dans l’eau. Fabuleux d’authenticité avec ses minuscules maisons blanches et bleues alignées le long du quai. Guy tape la causette (en angliche s’il vous plait !) avec un vieux marin qui repeint sa barcasse dans son garage : plus de 200 ans et jolie comme un sou neuf ! Tout au bout du village un original a reproduit un port miniature : phare, garage, puits… nous sommes scotchés !!!

La laverie est fermée… nous devrons attendre pour récupérer notre linge.

Retour au bateau pour une bonne salade grecque et des fraises bien goûteuses. Nous devons déplacer le bateau au milieu du déjeuner car l’ancre dérape. Nous allons mouiller devant la plage. Des français à proximité nous invitent à dîner. Petite sieste puis plage et baignade. Avant de rendre le scooter nous faisons un peu de cross dans les chemins plein de bosses… ça me fait bien rire !!! Le soir nous dînons donc sur un superbe catamaran de 48 pieds (un Bahia)… grand luxe… André (76 ans) et Marie-Madeleine (71 ans) naviguent ensemble depuis 12 ans et ils sillonnent la Méditerranée. Quelle chance de vivre ainsi à leur âge ! Guy va voir si la laverie est ouverte et en profite pour retourner sur internet. Coucher de bonne heure.

 

  • Dimanche 4 mai. Milos – Folégandros – 34 mn

 Départ 8H30 pour Folégandros. Bon vent. Nous tirons des bords pour sortir de Milos… super… de joie j’appelle maman et oublie le décalage horaire… je la tire du lit, inquiète de mon appel si matinal ! Super nav tout à la voile et quasiment toujours au près. 18-20 nœuds de vent. Je barre deux bonnes heures tandis que Guy va faire la sieste. Sa confiance me fait plaisir… me voilà seule « maître » à bord et c’est le pied ! Nous arrivons à Karavostasi à 16H30. Manœuvre difficile en raison du vent et de la houle pour entrer dans cette petite baie. L’amarrage est laborieux car la houle nous secoue beaucoup… L’eau est très claire et l’endroit sympa… trop froid pour me baigner, dommage ! Petit tour au village : pas grand chose à voir, le grand désert ! Nous louons un scooter et nous voilà partis pour la chora à 3 km de là. Paysages de montagne rocailleuse avec des arbustes en boule d’un beau rouge profond contrastant avec la pierre calcaire. La chora est superbe avec ses places et ses chapelles. Elle domine la mer sur un piton rocheux : panorama époustouflant !!! Les champs en terrasse descendent jusqu’à la mer, loin en contrebas. Nous dînons en terrasse. Sympa et bon. Retour à la nuit tout schuss, sans lumière… je crains qu’un nid de poule nous mette au tapis ! De retour au bateau nous regardons mes premières photos puis au lit, dure journée nous sommes nazes ! La nuit est agitée : bruits de cordage et « coups de raquette » incessants à cause du vent et de la houle.

 

  • Lundi 5 mai. Folégandros – Ios – 18 mn

 Debout avant 8H. Du vent encore ce matin ! Ti déj sans café et nous voilà repartis pour la chora. Nous grimpons à pied tout en haut vers l’église qui surplombe le village : grandiose !!! Une vue inouïe sur l’île et cette chora blanche à flanc de falaise. Nous nous offrons un excellent café en terrasse. Guy achète du pain et nous revenons au bateau. Cette île est vraiment un coup de cœur pour moi. Je repère un petit hôtel accroché à la falaise, avec une jolie piscine… un endroit idéal pour passer quelques jours en amoureux… j’y viendrai peut-être un jour…

Départ à 10H30 pour Ios. 2 m de houle et F7. Nous partons avec juste un petit bout de génois et le bateau file déjà à 4 nœuds ! Direction Ios au près avec seulement le génois. Je barre car le pilote s’affole un peu et le bateau lofe sans cesse. Arrivée à 15H30 dans le port de Ios… et j’ai droit enfin à une bonne douche chaude … ouah que c’est bon… mes cheveux ressemblaient à un paillasson. Du coup je mets une petite robe marron (sous ma veste…) pour aller visiter cette nouvelle chora… j’y vais seule pendant que Guy nettoie le bateau. Bus à 17H15. Je monte tout en haut jusqu’à la dernière chapelle. Le vent souffle très fort là haut et je manque m’envoler. Belle vue de là haut ! Mais la chora est décevante après celles des jours derniers. Repas à bord et dodo de bonne heure.

 

  • Mardi 6 mai. Ios – Santorin (en ferry)

Ferry pour Santorin à 4H15. Nous arrivons au petit jour et les hauteurs se dressent au dessus de nous, noires et menaçantes. Nous louons une voiture et nous voilà partis à l’assaut de la montagne. En haut le soleil levant illumine les villes blanches de Fitah et Oia. Nous commençons par Fitah avant l’arrivée des hordes de touristes. Nous arpentons les rues encore désertes à cette heure matinale. Du haut de la ville perchée sur la falaise que forme le cratère du volcan, la vue est impressionnante. Les maisons blanches aux volets colorés descendent en terrasse le long de la falaise et rivalisent de beauté. Mais c’est Oia qui recèle les plus beaux trésors car la ville est moins touristique. Deux heures à monter et descendre les escaliers pour ne pas rater une ruelle, un point de vue… ici tout semble irréel tel un décor de cinéma. Vers 11H nous avons quadrillé toute la ville et nous partons en voiture pour un grand tour de l’île. Le reste est moins pittoresque et peu touristique. L’intérêt réside dans ces roches volcaniques de toutes les couleurs : blanches, rouges ou noires. Nous déjeunons d’une grande pizza dans un bar de plage le long d’une immense plage de sable noir. Peu de touristes en cette saison et l’endroit est tristounet. Je me baigne et m’endors sur le sable chaud. Nous terminons la journée par un verre (et une glace) en terrasse à Fitah avant de retourner au ferry vers 18H15. Arrivés à 20H à Ios. Guy passe sur internet tandis que je prépare un repas vite fait. Ouf ! Grande journée et plein d’images dans les yeux…

 

  • Mercredi 7 mai. Ios

 J’ouvre un œil et voit le ciel gris… petit déj dans le carré une fois de plus… et je retourne faire la grasse mat’ pendant que Guy cherche à faire le plein d’essence et d’eau. Le camion d’essence vient nous livrer dans la matinée. Je vais acheter des pantalons propres et des boucles d’oreilles pour Marion assorties au collier que j’avais rapporté de Crête. A mon retour le cata d’André et Marie-Madeleine accoste : nous les aidons à s’amarrer et ils nous invitent à prendre l’apéro à leur bord. Guy les invite à déjeuner… ça traîne… il nous faut encore faire le plein d’eau mais le gars qui s’en occupe est introuvable… sieste… puis balade à la plage… et re-sieste !... Je désespère de repartir aujourd’hui… finalement Guy dégote enfin le « porteur d’eau » vers 20H. Dîner dans le carré car il fait toujours très froid. Bref, journée de relâche pas passionnante. Nous décidons de partir de très bonne heure le lendemain matin.

 

  • Jeudi 8 mai. Ios

Lever à 5H, tout contents de partir enfin ! Le vent souffle. J’aide Guy à la manœuvre… tandis qu’il remonte l’annexe en prévision des 25 nœuds de vent attendus, le bateau menace de percuter le quai sans pare-battage de protection à cet endroit. Réflexe de ma part : j’enclenche la marche avant pour dégager le bateau… et le boute de la pendille se prend dans l’hélice !... Pas de chance, c’est le seul port où il y a une pendille… Guy ne me fait aucun reproche et j’apprécie. Nous voilà donc à nouveau coincés à ce foutu quai jusqu’à ce que Guy trouve un plongeur car l’eau est trop froide pour lui et moi je ne plonge pas. Bref, à défaut de faire des milles, frustrée, je retourne me coucher et récupère enfin les heures de sommeil qui me manquent. J’émerge à 11H… soleil timide, vent glacial… ce ne sera pas une journée bronzette. J’enfile un pull et la grosse polaire… wait and see… Guy parvient à décoincer le boute sans plonger : youpi !!! Nous allons déjeuner au restau et nous nous laissons tenter par une excellente moussaka. Guy passe prendre la météo et décide de na pas partir : 27 nœuds de vent à contre, ce n’est guère raisonnable, d’autant qu’il y a de belles rafales. Nous voilà donc repartis pour un après-midi d’attente… rien à faire ici et trop froid pour me baigner. Je lis un bouquin d’Amélie Nothomb : pas gai, ça ne me remonte pas le moral. En fin d’après-midi nous allons nous promener à pied jusqu’au cap. De retour nous nous installons à l’avant du bateau pour prendre l’apéro au soleil. Diner très calme et je vais me coucher de très bonne heure tandis que Guy retourne sur internet. Départ prévu de bonne heure demain pour profiter des 17 nœuds de vent annoncés jusqu’en milieu de matinée. Soit trop de vent, soit pas assez : c’est ça la Méditerranée. Je lis un peu car je n’ai pas sommeil après cette journée à glander dans le froid… Quand je pense qu’il fait très beau à Rennes et que Marion a pris des coups de soleil à St Malo…

 

  • Vendredi 9 mai. Ios – Paros (Naoussa) – 37 mn

 Enfin quitté Ios à 7H!!! Journée nav cool en grande partie au moteur. Dans la journée un vent léger nous porte tranquillement. Les heures et les milles défilent en silence… En fin d’après-midi quelques dauphins s’approchent brièvement du bateau… ils se font rares maintenant, quel dommage ! Ce sont toujours des rencontres pleines d’émotion. Arrivée au mouillage à Paros vers 19H. Notre premier mouillage sauvage dans une crique avec une plage de sable. Il fait plus doux et nous pouvons enfin dîner sur le pont. Le moral revient au beau fixe avec cette nav et la douceur.

 

  • Samedi 10 mai. Paros (Naoussa) – Mykonos – 18 mn

 Réveil à 8H, grand soleil, pétole. La mer est d’huile… le petit déj est prêt… enfin le bonheur d’un petit déjeuner dans un mouillage sauvage à admirer le soleil et les couleurs du matin !

Nous traversons la baie en annexe pour aller visiter Naoussa, joli port de pêche peu touristique. Au retour Guy nous pose sur la plage et je reviens au bateau à la nage. Enfin une longue baignade dans une jolie baie ! L’eau est fraîche mais si limpide que c’est un régal. Nous levons l’ancre vers 11H30 à la voile, direction Mykonos. Petite brise bien agréable. Nous tirons un bord de près, déjeunons d’une bonne salade composée puis Guy va faire la sieste et ma laisse le bateau… c’est toujours un bonheur pour moi ces instants où je suis seule « pilote » à bord… Je m’exerce à barrer sans compas, ni girouette (d’ailleurs il n’y en a pas, seulement des faveurs sur les haubans), ni cap à terre. Je parviens apparemment à ne pas faire plus de 10 degrés d’écarts. De temps à autre je ferme les yeux pour mieux sentir le bateau. Guy émerge juste au moment où le vent tombe. Nous finissons au moteur. Nous jetons l’ancre dans une baie bordée d’une jolie plage touristique à quelques kilomètres de la ville de Mykonos. Nous partons en annexe… Guy décroche… et le moteur refuse de démarrer : panne sèche… avec le vent qui a repris nous dérivons rapidement et, sans pagaie, nous ne pouvons rien faire… par chance, un voisin grec nous voit en difficulté et nous porte secours. Il nous propose même de l’essence !  Vraiment sympa. Il parle bien français. Après ce faux départ nous voilà enfin sur la route de Mykonos. Deux superbes minettes dans un énorme 4x4 nous prennent en stop. Nous ne sommes guère présentables avec notre look « routard »… elles nous font remarquer que Mykonos est une ville très chère… balade dans Mykonos et ses rues pleines de boutiques de luxe et de chapelles : 450 paraît-il ! Nous dégotons un pélican mais il refuse de poser pour la photo. Nous mangeons un « gyrospita » dans une taverne pas touristique. Retour en bus puis à pied : après quelques détours Guy retrouve enfin l’annexe qui cette fois démarre sans se faire prier. Dodo à 10H15, crevée… mais impossible de trouver le sommeil avant 2H du mat’ ! Je constate que je marche de mieux en mieux et cela me fait très plaisir.

 

  • Dimanche 11 mai. Mykonos – Kea – 60 mn

 Départ 6H. Je reste au lit et Guy galère pour sortir l’ancre accrochée à celle du voisin. 60 milles par F5 à F6 au près ! Super nav, le pied !! Arrivée à Kea vers 18H et mouillage dans la baie. Petit tour à terre : village sans âme et hors de prix. Diner à bord.

 

  • Lundi 12 mai. Kea – Lavrion sur le continent – 15 mn

 Nous allons en bateau de l’autre côté de la baie. Nous accostons au quai. Pas plus intéressant de ce côté ! Nous repartons avec le vent dans le nez et des vagues dans tous les sens qui nous secouent comme des pruniers. Le moteur suffit à peine à nous faire avancer et nous peinons à contourner l’île qui nous sépare du continent. Nous y parvenons enfin et accostons au quai de Lavrion dans l’après-midi. C’est un port et une ville sans âme, triste à pleurer… je bouquine tandis que Guy fait la sieste. Les jeunes d’ici sont tous fana de tuning et pas une moto n’a un pot d’échappement normal… ça pétarade de tous côtés et surtout en face du bateau où se trouve le bar branché de la ville… GRRRR Nous dinons dans le carré au son des motos.

J’ai fait 325 mn en 17 jours : super !!!

 

  • Mardi 13 mai. Athènes

 Nous prenons le bus pour Athènes. Visite de l’Acropole et balade dans les rues d’Athènes. Au retour nous dînons au restaurant pour notre dernière soirée ensemble.

 

  • Mercredi 13 mai. Athènes – Rennes via Roissy

 Pluies diluviennes toute la nuit. Départ à 6H30 par le bus qui me mène à l’aéroport d’Athènes. En France il fait doux… Marion m’attend sur le quai de la gare. A quand la prochaine ?

 

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